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Des miettes de Gnom(e)
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29 mai 2007

Prix NOBEL 1985 - Claude SIMON

1 PRÉSENTATION

Simon, Claude (1913-2005 ), romancier français, auteur entre autres de la Route des Flandres (1960) et des Géorgiques (1981), proche des auteurs du Nouveau Roman.

2 L’HISTOIRE POUR TOILE DE FOND

Né à Tananarive (Madagascar), Claude Simon perd son père lors de la Première Guerre mondiale, puis sa mère, alors qu’il a à peine onze ans. Il se rend alors à Paris pour y poursuivre sa scolarité secondaire. Il s’intéresse à la peinture et s’inscrit aux cours de l’académie de peinture d’André Lhote. Cette expérience de l’art pictural se retrouve à bien des égards dans une écriture romanesque dont la manière de rendre compte du réel n’est pas sans parenté avec certains principes de l’école cubiste (le réel, en particulier l’espace, y est décomposé et recomposé selon une logique proprement visuelle). Au cours des années 1930, Claude Simon voyage à travers l’Europe : Allemagne, Italie, Grèce, Espagne. Viennent ensuite la guerre d’Espagne — dans laquelle il ne s’engage pas malgré ses sentiments républicains — puis la Seconde Guerre mondiale — pendant laquelle il est mobilisé. Ces événements sont sans doute pour quelque chose dans la violence et l’absurdité qui caractérisent parfois son univers romanesque.

3 LE « NOUVEAU ROMANCIER »

C’est en 1945 que paraît son premier roman, le Tricheur (achevé quatre ans plus tôt), une œuvre encore proche du récit traditionnel par son déroulement linéaire et chronologique. Mais progressivement, avec la Corde raide (1947), puis surtout le Sacre du printemps (1954) et le Vent, tentative de restitution d’un retable baroque (1957), la narration change, procédant plus nettement par ruptures de rythme et de construction (construction en lignes brisées). Les images du passé et du présent, de la réalité et du rêve s’appellent les unes les autres, s’enchaînent et se mêlent inextricablement. Sa poétique cherche, ce faisant, à restituer la discontinuité essentielle des expériences et des émotions. Parallèlement, la phrase se fait plus ample, conférant au roman une dimension épique.

C’est à l’occasion de la publication de Vent, aux Éditions de Minuit, que Claude Simon fait la connaissance de Michel Butor et d’Alain Robbe-Grillet, et qu’il se rapproche des auteurs du Nouveau Roman, sans pour autant adhérer pleinement à leurs conceptions. Sa production romanesque se poursuit avec la Route des Flandres (1960), qui prend pour toile de fond la Seconde Guerre mondiale pour évoquer la violence des rapports humains, le Palace (1962) et Histoire (1967), qui lui vaut le prix Médicis. Dans Leçon de choses (1975), qui entrelace épisodes de guerre et aventures amoureuses, la fiction se déroule (elle mime le réel) tout en se dénonçant constamment comme illusion, selon des thèmes et des procédés repris plus tard dans les Géorgiques (1981).

4 UNE ÉCRITURE DE LA MÉMOIRE ET DE LA RÉCURRENCE

Ce dernier roman, poétique et gigantesque marqueterie littéraire, mêle l’histoire aux souvenirs, le récit au commentaire, la peinture de la guerre d’Espagne et de la Seconde Guerre mondiale à des éléments autobiographiques et à une intrigue sentimentale. Désormais, l’écriture de la mémoire (les « livres à base de vécu ») prend le pas sur la fiction proprement romanesque, comme en attestent ses derniers ouvrages, l'Acacia (1989), le Jardin des Plantes (1997) et le Tramway (2001). Claude Simon a reçu le prix Nobel de littérature en 1985.

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