un souffle dans mon cĆur
les personnes sâenvolent un jour, emportant avec elles un Ă©clat de notre cĆur, elles laissent un vide dans nos vies que les larmes remplissent le temps que notre cĆur cicatrise
je les imagine ailleurs, lĂ -haut ou Ă cĂŽtĂ©, de lâautre cĂŽtĂ© du chemin ; quelques annĂ©es nous sĂ©parent ou quelques heures ou quelques minutes, on ne le sait pas encore ; il reste des Ă©clats de vie, Ă©clats de rires ou Ă©clats de larmes, une odeur ou un parfum, lâĂ©cho dâun rire ou dâun sourire
jâimagine ma mĂšre avec la sienne, attablĂ©es Ă la table de la vie, avec son pĂšre et sa sĆur, sa grand-mĂšre et les autres, joyeuse tablĂ©e ; les chaises se libĂšrent, la table sâagrandit, comme celle dâun rĂ©veillon ou dâun anniversaire, chacun se poussant pour accueillir les nouveaux arrivants
je les vois et les sens, je les entends et les devine, je les rejoindrai plus tard quand il me sera temps
en attendant il me faut trouver ma nouvelle place ici-bas entourĂ©e de leurs sourires, enveloppĂ©e de leur amour, telles les odeurs dâun parfum Ă©vanoui ; une fin dâaprĂšs-midi en Ă©tĂ©, une grande tablĂ©e Ă la Harry Potter
le temps nâa plus cours ; autour de moi un voile dâor dort, dâores et dĂ©jĂ acquis ; je sens et ressens cette libertĂ© dâĂȘtre, enfin, toujours ; jâĂ©volue dans cette atmosphĂšre protectrice, maternelle, ample et subtile ; de temps en temps une heure-miroir me sourit, il est des caresses dans le vent, une odeur de temps Ă autre, un chuchotement, un souffle, cette sensation dâĂȘtre nue, lĂ©gĂšre, comme si elle avait emmenĂ© avec elle le voile terne de mes jours dĂ©couvrant les couleurs de mes rĂȘves
je tâentends du fond de mes songes Ă©veillĂ©s, lâair est Ă©pais et soyeux, lĂ©ger comme une caresse. je te sais libre, libĂ©rĂ©e de ton corps de misĂšre, tu as rejoint ceux qui te faisaient signe, tu as retrouvĂ© ton destin, ton livre sâest refermĂ© tandis que sâouvre le suivant
mes nuits sont dĂ©cousues, mes jours sont lĂ©gers et lourds Ă la fois, il y a comme une attente dans lâair que je respire. jâentrevois du coin de lâĆil une porte entrouverte que je ne suis pas pressĂ©e de passer, je sais que tu seras lĂ quand je frapperai
je suis emplie, je suis pleine de toi, de vous ; je vais avancer sur le chemin, le bord de la falaise est loin, je mâenvolerai lâesprit au repos, confiante car tu mâattraperas au vol et le vent nous portera
je nâai crainte de rien, tu as laissĂ© ta trace en moi, jâai ton regard en moi, ton rire dans ma tĂȘte, ta volontĂ© et ton amour ; ça va aller, vas-y, dans quelques minutes il sera demain, il va faire beau, juste une illusion, une sensation, une odeur de paix, une odeur de souvenir de matins frais sur une terrasse avec comme compagnie la rosĂ©e qui sâĂ©veillait, le dĂ©sir qui se mĂȘle Ă la fin et mâemmĂȘle dans ce tourbillon de lĂ©gĂšretĂ©
Ă plus tard je sais, il mâest temps de prendre le temps de me rĂ©aliser et mâouvrir, sans ponctuation ou mot «fin »
vendredi, 21 avril 2023, minuit 1
TUIL, Karine - Les choses humaines
Les choses humaines (Karine TUIL)
Résumé : Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célÚbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale. Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au coeur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique...
Contrairement à mes habitudes, je ne vais pas parler du roman car je dois avouer que je ne l'ai pas encore lu. En effet, une fois n'est pas coutume, j'ai commencé par le film.
J'ai pris une claque car bien avant de le regarder, dĂšs la prĂ©sentation du roman par Karine Tuil dans les diffĂ©rentes Ă©missions littĂ©raires Ă la parution de son livre, j'avais dĂ©jĂ mon idĂ©e sur le sujet et m'Ă©tais, bien entendu, rangĂ©e d'emblĂ©e du cĂŽtĂ© de la victime, sans mĂȘme connaĂźtre le pourquoi du comment de cette histoire.
Eh bien, je me suis retrouvée happée par l'histoire, par les personnages auxquels je me suis attachée... En ce qui concerne l'agresseur, je l'ai senti sincÚre et perdu face à cette accusation de viol ; quant à la victime, je la comprenais viscéralement.. J'ai suivi le procÚs en doutant à 1000% de ses allégations, puis comprenant et réalisant que n'était en fait ni tout noir ni tout blanc, qu'en fait l'agresseur n'avait pas compris qu'il commettait un viol mais que oui la victime avait subi un viol.. Lui pensait qu'elle était consentante et elle n'avait pas réussi à dire non...
Le verdict rendu ménage "la chÚvre et le chou" mais leurs 2 vies sont foutues : elle a subi un viol lui, qui ne l'a pas compris car pas demandé son accordavant l'acte, a une étiquette de violeur qui bousille son avenir.
J'ai aimĂ© la dĂ©cision du juge, la meilleure dĂ©cision je pense, j'Ă©tais mĂȘme contente que ce soit le juge qui se dĂ©brouille car moi devant mon Ă©cran j'en Ă©tais incapable, chamboulĂ©e de ne pas pouvoir tout rejeter sur lui...
Bref, il va falloir que je lise ce livre... mais pas tout de suite car c'est un sujet qui me touche de trop prĂšs et quelle que soit la façon de traiter le sujet, le fait de m'ĂȘtre retrouvĂ©e Ă attĂ©nuer la responsabilitĂ© du violeur m'a chamboulĂ©e... J'ai vu ce film en DVD il y a dĂ©jĂ presque 6 mois et j'ai toujours ce dĂ©bat en moi dĂšs que j'envisage de le lire ..
Vole, Vole, Tite Maman AdorĂ©e đą
TUIL, Karine - Macalou
Macalou de Karine TUIL
***
RĂ©sumĂ© : Quand Taly voit Macalou dans la MĂ©nagerie, elle a le choc de sa vie ! Non quâelle soit effrayante, mais parce que la fillette comprend tout ce que la panthĂšre de lâAmour lui dit : Macalou a peur car elle doit rencontrer un mĂąle venu dâun autre zoo. Comment le lui faire aimer et sauver son espĂšce ?
Mon avis : Jâai adorĂ© cette histoire, simple au premier abord, mais qui vĂ©hicule plusieurs messages allant du dĂ©bat « Animaux sauvages versus zoo » Ă la communication humanimale. Câest ce point-lĂ dont jâai envie de parler Ă la suite de ma lecture qui a interpelĂ© mes croyance et expĂ©rience personnelle.
Câest en effet le lien tĂ©lĂ©pathique entre lâenfant et la panthĂšre qui mâa accrochĂ©e plus que le postulat zoo/libertĂ©.
Aucune surprise pour moi que Taly et Macalou se comprennent, le langage s'Ă©tablissant ainsi dâesprit Ă esprit, quelle que soit la langue maternelle des dialoguistes donc universel.
Câest cette communication qui sâinstaure dâaprĂšs moi entre Macalou et Taly, la premiĂšre se servant de la seconde comme dâun instrument pour sa survie mentale et la seconde agissant comme toute bonne Ăąme le ferait en rĂ©pondant Ă un appel au secours, avec en plus l'innocence de l'enfance.
Bien sĂ»r, il y a comme dans la rĂ©alitĂ© les quidams qui nây croient pas (la mĂšre et le directeur du zoo) et tournent la situation en dĂ©rision et les quidams qui SAVENT instinctivement que câest possible (le pĂšre et la soigneuse) et apportent leur soutien. Au final, la bestiole peut dĂ©livrer son appel au secours et passer le cap en devenant rĂ©siliente et heureuse.
Bien sĂ»r, c'est MON ressenti et MON interprĂ©tation de cette histoire prĂ©sentĂ©e comme un conte : nâest-ce pas de toute façon le privilĂšge de tout lecteur dâinterprĂ©ter et ressentir les histoires quâil lit Ă son envie ?
En ce qui me concerne, je lâai dĂ©vorĂ©e en quelque minutes et ça a Ă©tĂ© une bien jolie parenthĂšse : Merci Karine :)
JANVIER 2022 - REMISE EN ROUTE DU BLOG
Bonjour Ă vous qui passez par ici...
AprÚs quelques années de pause, je réveille mon blog....
Vous trouverez sous peu une mise Ă jour
et de nouvelles publications (mes lectures et autres)
N'hésitez pas à donner votre avis sur l'existant ou l'amélioration possible....
Je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt
FĂ©e_GnomĂšne
GIEBEL, Karine - Rencontre Salon du Livre mars 2019
J'ai eu le plaisir de rencontrer Karine Giebel au salon du livre. Elle est trÚs sympa et trÚs gentille. Nous avons parlé pendant plusieurs minutes et nous avons essentiellement parlé de Meurtres pour Rédemption, un de ses premiers romans que j'ai adoré.
elle m'a expliqué ce qu'elle voulat comme héroïne et les recherches qu'elle a faites pour écrire ce livre, qui je vous le rappelle se passe en prison.
j'a été enchantée de cette rencontre. si un jour vous avez l'occasion de vous rendre à une de ses dédicaces, n'hésitez pas...foncez....
et avec plaisir je vous offre ce portrait qu'elle m'a autorisé à faire avant de nous séparer..
GIEBEL, Karine - Meurtres pour rédemption
Je viens de découvrir l'auteure Karine GIEBEL. Elle a écrit plusieurs livres dont Meurtres pour rédemption. Un livre prenant et violent. Une écriture réaliste et imagée.
Framboise
CHATTAM, Maxime - La patience du diable
La patience du diable, de Maxime CHATTAM
RĂ©sumĂ© : Des gens ordinaires dĂ©couverts morts⊠de terreur. Un go-fast qui transporte bien pire que de la drogue⊠Et dans ce qui semble ĂȘtre lâantichambre de lâenfer : un homme retrouvĂ© sauvagement Ă©gorgĂ©. Lieutenant Ă la section de recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientĂŽt quâun fil sanglant relie ces faits divers. Le mal qui ronge le monde, elle le connaĂźt. Elle le cĂŽtoie depuis trop longtemps. Alors elle plonge, prĂȘte Ă nager dans lâhorreur pour en retrouver la source. LĂ -bas, le diable lâattend, patiemment
Mon avis : Ce livre est la suite de La conjuration primitive.... j'ai eu toutes les peines du monde à terminer ma lecture... c'est encore plus affreux que le premier tome. En plus c'est sur fond de satanisme, et ça , ça me fait encore plus peur que le reste.
Chattam est un écrivain génial, qui sait rendre vrai le moindre fait divers.... du grand Chattam !
J'ai lu ce livre en lecture commune avec SyvieCerisia.... voici sa critique ici