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Des miettes de Gnom(e)
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29 mai 2007

Prix NOBEL 1902 - Theodor MOMMSEN

Theodor Mommsen est un érudit allemand du XIXe siècle, dont l'œuvre monumentale Corpus inscriptionum latinarum est encore actualisé et mis à jour.

Né le 30 novembre1817 à Carding (Schleswig-Holstein), d'un père pasteur danois, il étudia de 1831 à 1838 à Altona, puis à l'université de Kiel, où il se spécialisa à la fois en histoire, droit et philologie.

Il fit un voyage en France et en Italie (1844-1847), puis s'engagea dans la politique, soutenant les idées nouvelles dans un journal local. Compromis, il accepta une chaire à Zurich (1852), puis à Breslau (1854), et enfin à Berlin (1858).

Il était déjà une sommité reconnue de l'histoire antique à ce moment, et fut reçu par Napoléon III aux Tuileries. Francophobe, il manifesta après 1870 le plus grand mépris pour la France, et ce jusqu'à sa mort, ce que la communauté scientifique française ne lui rendit pas. Il s'opposa politiquement à Bismarck, ce qui lui valut une condamnation à quelques mois de prison. Il abandonna son siège de député au Reichstag en 1882 (il l'occupait depuis 1873).

Il se consacra ensuite uniquement à son œuvre, en tant que professeur à Berlin, et secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences.

Theodor Mommsen domine l'histoire antique du XIXe siècle par la hauteur et la profondeur de ses vues, ses connaissances encyclopédiques sur le monde romain, et la variété des domaines qu'il a abordé. En outre, il ne s'appuie que sur les inscriptions, et laisse de coté l'ensemble du corpus de légendes sur l'histoire romaine.

Son Droit public romain fut considéré à l'époque comme une bible, et fut inclus dans le Manuel des Antiquités romaines de Marquardt ;

Philologue émérite, il étudia les dialectes italiotes, et révisa les éditions des Agronomes de Pline le Jeune ;

L'Histoire de la monnaie romaine (1860) est à la fois une codification de l'ensemble de la monnaie romaine, et une avancée dans le domaine combinant droit, métrologie, épigraphie et histoire.

son Histoire romaine (1854-1886, 8 volumes) est un monument également admiré à l'époque, mais peu référencé.

Le Corpus inscriptionum latinarum

Ce Recueil des inscriptions latines était voulu dans de nombreuses universités, et certaines avaient même entamé des travaux pour le réaliser. Cependant, soit ils n'aboutissait pas, ou à des recueils partiels, dispersés, de valeur inégale. L'Académie de Berlin elle-même avait commencé, mais en rangeant les inscriptions par catégories, ce qui demandait beaucoup plus de labeur, un long travail de conception, des discussions ardues, et des mises à jour difficiles.

Mommsen, lors de son voyage en Italie, avait recopié l'ensemble des inscriptions du Royaume de Naples, pensant qu'il était plus pertinent de procéder par région, puis par localité. Il compléta ce recensement par de nombreuses tables détaillées facilitant la recherche. Sa publication eut un grand succès, et sa méthode fut saluée par l'Académie de Berlin, qui le chargea de poursuivre ses travaux.

Il dirigea la publication à partir de 1863, rédigeant plusieurs volumes lui-même, suivant de près ses collaborateurs pour les autres. Il mourut à Charlottenburg avant d'avoir achevé sa tâche, qui fut continuée et constamment actualisée depuis.

À sa mort, le CIL contenait plus de 100 000 transcriptions graphiques d'inscriptions latines. Les 16 tomes correspondent pour 14 d'entre eux à une région, exceptés le premier, réservé aux inscriptions antérieures à la mort de César, et le seizième, consacré aux diplômes militaires.

Il reçut le prix Nobel de littérature en 1902

Retrouvez cet auteur sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Matthias_Theodor_Mommsen

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