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Des miettes de Gnom(e)
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29 mai 2007

Prix NOBEL 1901 - Sully PRUDHOMME

Sully Prudhomme (1839-1907)

De son vrai nom René françois Armand Prudhomme, il est fils de commerçants très aisés. D'abord ingénieur au Creusot, il sera déçu par le travail et retourna à Paris pour y faire son droit. Après ses études, il fut rebuté par un stage chez un notaire et décida de se consacrer (grâce sa fortune personnelle) à la poésie. Il avait vingt-six ans lorsqu'il publia son premier recueil : Stances et Poèmes (1865). Ce livre, favorablement accueilli par Sainte-Beuve, eut un succès immédiat. Le Vase brisé était récité partout. Ce succès permit à Sully Prudhomme de collaborer au Parnasse fondé par Leconte de Lisle, collaboration qui accentua encore son souci de la perfection formelle.

Avec Les Solitudes (1869), sa poésie commença à prendre un caractère philosophique. Cette préoccupation s'affirma par la publication d'une traduction en vers (1869) De la nature des choses de Lucrèce. Durant le siège de Paris, Sully Prudhomme s'enrôla dans la garde mobile, et le froid, les fatigues et les privations lui valurent une attaque de paralysie dont il ressentit les conséquenses toute sa vie

Cette expérience et ses réflexions sur la guerre sont le thème d'un livre paru sous le titre : Impressions de guerre. Son oeuvre de «poésie philosophique» se poursuivit avec Les Destins (1872), mais il revint un moment à une poésie plus intime et plus sentimentale avec Les Vaines Tendresses ( 1875). Il entreprit ensuite deux très longs poèmes qui devaient représenter sa somme philosophique : La Justice (1878), est une sorte d'enquête morale et sociale; Le Bonheur (1888) est une vaste épopée symbolique. La préciosité et le verbalisme marquent ses deux autres recueils, Le Prisme et La Révolte des fleurs (1886).

Sully Prudhomme fut élu à l'Académie française en 1881 et son oeuvre, où figurent également des essais d'esthétique, de philosophie et de critique, fut couronnée par le premier Prix Nobel le 10 décembre 1901, prix dont il consacra le montant à la fondation d'un prix de poésie décerné sous l'égide de la Société des gens de lettres.

LE LONG DU QUAI

Le long des quais les grands vaisseaux,

Que la boule incline en silence,

Ne prennent pas garde aux berceaux

Que la main des femmes balance.

Mais viendra le jour des adieux ;

Car il faut que les femmes pleurent

Et que les hommes curieux

Tentent les horizons qui leurrent.

Et ce jour-là les grands vaisseaux,

Fuyant le port qui diminue,

sentent leur masse retenue

Par l'âme des lointains berceaux.

retrouvez cet auteur sur http://www.toutelapoesie.com/poetes/sully_prudhomme.htm

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