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Des miettes de Gnom(e)
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2 octobre 2007

Patrick SÜSKIND

Le parfum

J'ai été attirée dès les premières pages par le personnage de Grenouille. En lisant ce livre, j'avais la sensation étrange de sentir réellement les odeurs décrites.

L'époque à laquelle a lieu cette histoire est une époque terrible de saleté, de meurtres et assassinats, la population dans les rues est de toutes les classes.

Il y a eu des moments où je devais arrêter ma lecture mais j'ai été fascinée par ce livre et je l'ai adoré.

Le héros, Jean-Baptiste Grenouille est né dans les ordures (donc dans les odeurs). Il est lui-mêem sans odeur, donc maudit. Maudit par la nourrice qui l'élève dans ses premières semaines, puis maudit par le curé qui le recueille... bref, une vie l'attend qui n'a rien d'une vie.Ce roman de patrick Süskind a comme environnement le PARIS du 17ème siècle, très sombre, plus près des "misérables" que de nos jours...  On visite Paris et ses quartiers par leurs parfums, leurs odeurs et donc par ceux qui au contraire n'ont pas d'odeur.

Grenouille a un don cependant : un odorat exceptionnel qui va compenser l'éducation, ou plutôt la non-éducation qu'il a reçue. Il a été élevé comme un animal et comme tel, il reconnaît les gens et les choses, les lieux par leur odeur qu'il va très vite se mettre à reproduire. grenouille a finalement un destin exceptionnel et sa recherche des vierges pour créer son parfum évoque une quête du Graal.

j'ai lu ce livre 2 ou 3 fois et je me souviens qu'à la 2ème lecture, j’ai vu l’histoire sous un aspect différent. Comme à mon habitude, je l’ai vue du côté de la psychologie. Car finalement, ce bébé est abandonné de la pire façon qui soit . Puis, trimballé de nourrice en nourrice, aimé de personne, voire détesté, il ne trouve aucun substitut paternel ou maternel, donc aucun tuteur de résilience qui pourrait lui permettre de « s’en sortir ». Ainsi lorsqu’il atteint ses 18 ans, et qu’il  se retrouve « libre » (qu’est-ce que la liberté pour lui ?) il ne peut que tenter de rechercher son identité. C’est ainsi que je comprends l’épisode de la grotte, telle un utérus géant qui l’abrite et le nourrit le temps qu’il arrive à terme et puisse naître au monde. Plusieurs voies s’offrent à lui et malheureusement, comme tout adulte ayant été maltraité enfant, il choisit la mauvaise, celle du mal. En fait, pour lui, ce n’est pas du mal. Il recherche chez les autres, en prenant leur odeur, ce que nous prenons chez nos parents pour nous construire.

La fin de l’histoire semble grotesque mais finalement, elle montre que cet être s’en est sorti, tout seul, il s’est fabriqué lui même des identités, le parfum et les odeurs se révélant finalement avoir été des piliers de résilience.

Une question : est-ce que SÜSKIND est le véritable nom de l’auteur ? parce que, si ma mémoire est bonne, cela voudrait dire en allemand « enfant sucré »

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Commentaires
J
J'avais trouvé l'idée très originale et l'histoire bien menée !
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H
Je me suis régalée avec ce livre. Un vrai bonheur
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