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Des miettes de Gnom(e)
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29 mai 2007

Prix NOBEL 1915 - Romain ROLLAND

Autoportrait Romain Rolland en 1935

Rolland, Romain (1866-1944), écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature, qui se fit l'apôtre d'un nouvel humanisme fondé sur la pacifisme.

Né à Clamecy (Nièvre), il fut étudiant à l'École normale supérieure de Paris, où il enseigna plus tard l'histoire de l'art. Il fut également professeur d'histoire de la musique à la Sorbonne. Sa carrière littéraire commença par le théâtre et ses premières pièces furent représentées entre 1897 et 1900 (Saint Louis, Aërt, les Loups, le Triomphe de la raison, Danton). Passionné de musique, il publia ensuite un ouvrage (Vie de Beethoven, 1903) qui révéla ses talents de musicologue et de biographe développés plus tard dans un essai en sept volumes (Beethoven, les grandes époques créatrices, 1928-1945). Dès son adolescence, il eut l'occasion de parcourir l'Europe et garda toute sa vie une affection particulière pour la Suisse et l'Italie. De 1903 à 1912, il se consacra à la rédaction de son œuvre majeure, Jean-Christophe. Ce vaste cycle romanesque en dix volumes, divisé en trois parties (« Jean-Christophe », « Jean-Christophe à Paris » et « Fin du voyage »), est un appel à l'entente des nations. Il rapporte l'histoire d'un compositeur allemand confronté aux contradictions de la société occidentale, dans une période allant de la fin du XIXe siècle au début du XXe. Il s'agit, selon la formule célèbre de l'auteur, d'un roman-fleuve, dont le débit narratif s'apparente en l'occurrence au cours ombrageux du Rhin. Parallèlement, il publia des nouvelles biographies (la Vie de Michel-Ange, 1906 ; Haendel, 1910 ; la Vie de Tolstoï, 1911) et fit paraître, en 1909, un ensemble de pièces ayant pour titre Théâtre de la Révolution (le Quatorze-Juillet, Danton, les Loups). Installé en Suisse, il écrivit ensuite une série d'articles exaltant un humanisme pacifiste et néanmoins patriotique (Au-dessus de la mêlée,1915), qui, malgré bien des controverses, lui valut le prix Nobel de littérature en 1915. Vinrent ensuite deux romans (Colas Breugnon, 1919 ; Clérambault, 1920) et des nouvelles (Pierre et Lucie, 1920 ; Annette et Sylvie, 1922) qui ouvrirent le cycle romanesque de l'Âme enchantée, clos en 1933 avec l'Annonciatrice. Entre-temps, il avait poursuivi le cycle de pièces consacrées à la Révolution (notamment avec le Jeu de l'amour et de la mort, 1925), qu'il acheva en 1939 avec Robespierre, et avait fondé la revue Europe (1923). Tout en tentant de conserver l'« indépendance de l'esprit », il soutint un temps l'Union soviétique (il rencontra Gorki et Staline) et milita contre le fascisme et le nazisme qui menaçaient la paix dans le monde. Attiré par l'Inde, il fit la connaissance de Tagore et de Gandhi auquel il consacra un de ses livres, puis, de retour en France, il rédigea une biographie de Péguy (posthume, 1945). Ses nombreux écrits intimes ne furent publiés qu'après sa mort. Ses Mémoires (posthume, 1956) et certaines de ses lettres (notamment avec Hermann Hesse, posthume, 1972) ont confirmé la générosité et la ferveur de son idéalisme.

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