Richard MATHESON

"L’homme qui rétrécit", de Richard Matheson, est un livre original. L’histoire commence dans une cave : un homme d’une trentaine d’année qui mesurait 1m85 quelques semaines plus tôt ne mesure plus que quelques centimètres et passe ses journées à échapper à une araignée qui veut le bouffer.

On se dit « ok, encore un livre d’horreur » : grosse erreur ! ce roman est un bijou de psychologie et de suspens. On y voit comment l’homme trouve en lui les ressources pour survivre, comment il ne peut que se remettre en question pour survivre, comment il évolue et surtout comment son entourage évolue en même temps que lui.

Cette araignée représente en fait tous les dangers qui peuvent nous arriver tout au long de notre vie... Quelques scènes sont impressionnantes et en même temps tellement pleines d’aventure : lorsqu’il doit escalader le dossier d’un fauteuil, lorsqu’il doit trouver un moyen de récupérer un malheureux croûton de pain dont les miettes lui permettront de survivre pendant 3 jours.

On suit son histoire pendant 4  ou 5 jours : ça se passe dans cette cave ; en parallèle, on apprend ce qui s’est passé, pourquoi il rétrécit, l’attitude des médecins.

Ce roman m’a fait penser à bien des égards à « la peau sur les os » de Stephen King, l’histoire de cet homme qui maigrissait chaque jour et passait de 150 kg (environ) à une quarantaine.

On y retrouve les sentiments poussés à l’extrême quand on est face à un problème qui nous semble insurmontable, quel qu’il soit. Une belle leçon de survie car tant qu’on est en vie, on vit et vit-on parce qu’on est en vie ou vit-on parce qu’on pense ? là est toute la question.

Il y a eu un film adapté de ce livre dans les années 50 il me semble ; il était en noir et blanc et était spectaculaire. Ce livre est encore mieux.

Je le conseille.

Classé en fantastique, bien sûr, avec une question qu’en tant que lectrice je me suis posée : et si ça arrivait un jour ?